Cher employeur,
Votre équipe se compose probablement d’une ou de plusieurs personnes dépendantes du travail. Et cela ne vous dérange certainement pas. Ils sont (ou semblent, tout du moins) motivés, travaillent d’arrache-pied, sont toujours à votre service et prêts à remplacer un collègue. Bref, le profil idéal à avoir dans son équipe.
Bien que l’idée de disposer d’un tel travailleur vous soit agréable, mieux vaut toutefois réfléchir à ce que vous faites avec ces parfaits accros au travail motivés. Parce que même s’ils semblent être les collègues idéaux, ils cachent parfois bien plus. Être dépendant au travail apporte, en effet, également son lot de conséquences.
Les workaholics sont plus souvent de mauvaise humeur, se sentent moins bien dans leur peau, rencontrent plus de conflits au travail, éprouvent plus de difficultés à trouver un équilibre entre leur travail et leur vie privée, ont davantage de problèmes conjugaux et entretiennent de moins bonnes relations sociales en dehors de leur travail. Ils sont moins satisfaits de leur travail et de leur vie, récoltent davantage de réactions négatives de la part des autres et possèdent de moins bonnes aptitudes sociales. Qui plus est, ils se sentent plus souvent victimes de comportements outrageux, sont plus stressés et plus susceptibles de sombrer dans un burn-out. Leur état de santé physique et mental est moins bon et ils se font porter malade plus souvent et pendant plus longtemps. Et même s’ils travaillent davantage, ils ne sont pas nécessairement plus productifs.
Comment reconnaître un accro du travail ?
- Une personne dépendante du travail travaille dur : le vendredi soir, vous pouvez encore lui confier une tâche urgente à terminer le week-end.
- Il est toujours occupé et pressé, souvent impatient et irrité. Ses pauses sont courtes et il ne voit aucun problème à continuer à travailler alors que ses collègues sont déjà rentrés chez eux.
- Une personne dépendante du travail a besoin de contrôler et de réussir. Il est obstiné et perfectionniste. Il a, par ailleurs, souvent une faible estime de lui.
- Il éprouve souvent des difficultés à nouer des liens étroits dans le cadre de son travail.
- Il ne délègue pas facilement ses tâches parce qu’il veut continuer à faire ses preuves.
- Il prend peu de temps pour lui. Il a du mal à se détendre et à profiter.
- Il est susceptible d’oublier des discussions antérieures ou des déplacements en raison de son état de fatigue ou de ses préoccupations professionnelles.
- Il travaille souvent contre la montre, se charge simultanément de plusieurs tâches et continue de travailler quand ses collègues sont déjà partis.
Travailler dur n’est pas une mauvaise chose en soi
Attention ! Travailler d’arrache-pied n’est pas si mauvais en soi. Ce qui est néfaste, et souvent plus difficile à observer, c’est qu’un workaholic travaille de manière compulsive. Il se sent coupable, par exemple, lorsqu’il prend congé et a l’impression qu’une voix intérieure le force à travailler dur, même s’il n’y prend pas toujours plaisir. Travailler dur ne suffit pas pour être considéré comme une personne dépendante du travail. Un véritable workaholic peut difficilement se décrocher de son travail. Voire pas du tout. Il y pensera en permanence. Même s’il n’est pas au bureau. Une force intérieure indomptable et incontrôlable l’oblige à travailler d’arrache-pied.
Comment distinguer un accro du travail d’un collaborateur engagé ?
Source :http://www.securexblog.be/employabilite/reconnaitre-personne-dependante-travail%e2%80%89